Le léger contact avec des opinions libres procure une excitation, une sorte de cri de joie ; si on lui donne davantage, on commence à frotter les endroits jusqu’à ce qu’enfin il se produise une plaie ouverte et douloureuse : c’est à dire jusqu’au moment où l’opinion libre commence à nous troubler, à nous torturer dans l’orientation de notre existence, dans nos rapports sociaux.
Friedrich Nietzsche
Chercher le garçon. Trouver son nom.
Quel est ce garçon, individu insaisissable pour lequel le climat de l’île du Bé évolue au gré des humeurs, qu’il retranscrit lui-même en chansons ?
Dans la décennie 2000 au sein d’une petite communauté bourgeoise de villégiature estivale, à travers l’évolution de deux histoires d’amitié, sa présence inactuelle mais récurrente révèlera chacun parfois à soi-même, quelquefois aux autres, souvent à celui-ci seul, car qui peut supporter de se voir tel qu’il est ?
ξ
« Il ne sentait pas encore le vent qu’il devinait toutefois puisque les mouettes faisaient du sur-place, suspendues dans les airs. Il marcha ensuite sur le sable, parallèlement à la mer qui gagnait du terrain, remontant face à l’air froid, pas mordant mais agréablement vivifiant. Ça ne ressemblait pas à du vent, il ne s’agissait pas de souffles successifs, plutôt d’un courant continu, constant, venant de loin au nord-ouest, de si loin, inéluctable. Partout, le ciel était bouché par plusieurs couches de nuages alors que la brume l’obscurcissait encore.«
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